Maison : Serdaigle Empreintes : 2689 Messages : 107
Sujet: Les 6 idées pour mon roman fantastique Ven 8 Fév - 22:04
Idée n°1, je l'ai écrite quand j'avais 10 11 ans, c'est sans doute la plus nul
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1 Les Infidèles
Un homme d’une cinquantaine d’année frappa sur la grande table de réunion et s’exclama : « La réunion va commencer, taisez-vous ! Monsieur Glafcos, qu’avez-vous trouvé sur les Idriss ? » Un homme bien plus vieux se leva : « Ils ont déjà envahis Junius et Taclas. Ces Démons se dirigent à présent vers la Plaine. -Vers la Plaine ? S’exclama le premier homme qui avait parlé. -Oui commandant Hersh. » Hersh soupira. Il avait les cheveux gris et les yeux plissés d’un vert pénétrant. « Et vous Capitaine Caucus ? -Ils ont l’intention de nous massacrer, nous, les habitants de la Plaine, ou encore nous transformer en esclaves pour être au service du chef Yamas. Il fit une longue pause et repris. Seuls les habitants d’Armor et de Glackassière n’ont pas été touchés mais les Terres de l’Ouest tel que Wen ou encore Klacus risques de l’être. -Il n’y plus qu’une chose à faire Hersh… murmura le frère jumeau de Caucus. -Je sais Général Caucus… » Les Caucus ne se ressemblaient pas. Le Capitaine avait des cheveux roux, tandis que son frère en avait des châtains. Hersh se releva : « Mes chers amis de la Plaine, nous allons devoir partir car c’est notre seule chance de survie. » Des chuchotements se firent entendre dans l’assemblée générale. Puis une jeune femme aux longs cheveux noirs se leva. Elle tenait un bébé : « Nous ne pouvons pas partir, nous ne pouvons pas laisser la Plaine… -Enna… Coupa Hersh -Laissez-moi finir Arthur Hersh ! Je ne pourrais pas partir ! -Bien, dans ce cas, à la prochaine réunion ! Rendez-vous à la Caverne demain à la même heure. »S’énerva le Commandant. Le groupe sortit de la pièce et Enna s’adressa à Hersh : « Pourquoi nous n’allons pas au même lieu de réunion demain ? -Il pourrait y avoir des Espions. » Ce que Hersh appelait la Caverne était en fait une immense grotte dont l’entrée était si petite qu’il fallait des heures pour la chercher si on ne la connaissait pas. Enna et d’autres membres du groupe entrèrent dans le lieu de réunion ou trônait une grande table ronde. Le commandant Arthur était déjà assis. « Bonjour. Maugréa-t-il, j’ai demandé aux douze membres du Kijan, possesseurs des six mondes d’Aden et des six mondes d’Erra, leur aide et leurs opinions. -Qu’ont-ils déclarés ? demanda Will Glafcos -Il faut qu’on parte. -NON ! S’écria Enna sans même se lever. Et mon bébé ? Ou vais-je le mettre ? » -Enna Yuzumi, tu as le choix, soit tu le laisse à un ami habitant hors de le Plaine, soit tu restes ici, avec ta fille, mais tu te retrouveras esclave, prisonnière ou encore pire, morte ! -Je vais y réfléchir mais je crois que j’ai déjà choisi, souffla-t-elle, les larmes aux yeux et en serrant dans ses bras Shunta, sa fille bien-aimée. « Ou irons-nous ? Demanda une autre jeune femme nommée Shae Tulus -à Glackassière. Répondit Hersh -Glackassière ? -Oui, Kinoshita, une membre du Kijan m’a dit que c’était la meilleure idée. -Les gens de l’Est ne sont pas les meilleurs. Murmura un homme de trente ans. -Oui. Approuva Shae -Et puis, ils ne sont pas très accueillants… continua Général Caucus -Pour ça, oui… -STOOOP ! S’énerva le Commandant Hersh -Enna, avez-vous pris votre décision ? interrogea Will -Oui. » Elle se leva : « Je laisserai ma fille à mon ami Phil et à sa femme Shelly, et je viendrais avec vous. -Tu as pris la plus sage des décisions mais j’aimerais savoir, qui est Phil ?demanda Arthur -Un Infidèle. -Mmm, je vois, chassé de la Plaine pas les membres du Kijan. C’est ça ? -Chassé par une membre du Kijan en particulier. Celle qui s’occupe du Lotus Bleu, notre monde. Elle se nomme Irma Yushu. Elle est donc dans la patrie d’Erra la sauvage ». Quelqu’un frappa à la porte de la Caverne. « Oui ? Demanda Hersh. -C’est moi, Duprat ! -Entre mon cher Olivier Duprat -J’amène avec moi deux agents du BEB -du BEB ? -Bureau d’Enquête Bizarres -Ah… Que veulent-ils ? -C’est au sujet de Phil Clot, il a disparu. » Deux personnes habillées de noir rentrèrent. Ils avaient environ trente ans. « Hello! My name is Fax Muldar ! -Fax, tu pourrais éviter de parler anglais !s’exclama sa coéquipière -Oh pardon Anna ! Je… -Alors comme ça Phil a disparu, coupa Hersh -Oui c’est exact. Je pensais je vous le sauriez…Oh pardon, je devrais peut être me présenter ! Je m’appelle Anna Scally et lui c’est Fax Muldar. -On aimerait parler à Anne Zumuyu. Repris Muldar -Je suis désolé, il n’y a pas de Anne Zumuyu. Répliqua sèchement le Commandant, et puis vous voyez bien que nous sommes en pleine réunion agent Fax ! -Muldar. -quoi, Muldar ? -Je préfère qu’on m’appelle agent Muldar, dit tranquillement Fax, viens Scally, on file d’ici. » Les deux agents du BEB franchirent la porte et Olivier ferma la marche derrière eux. « Reprenons, je vous prie. -Si Phil a disparu, c’est sûrement à cause des Idriss. Alors, si c’est le cas… »Enna Yuzumi n’eut pas la force de finir sa phrase, elle fondit en larmes et sortit de la cavité souterraine. Deux hommes sortirent de la forêt, l’un était chauve, l’autre avait un bras en moins. Le vent cessa de souffler et une troisième silhouette se dessina dans le paysage. Irma Yushu. Ses longs cheveux blonds traînaient presque par terre. Elle s’exclama : « Vous êtes revenus, Infidèles, vous qui avez chassés les Arabas des terres fertiles, vous qui avez mentis, vous qui avez tourné le dos à la loi, vous qui avez désobéis aux ordres du Kijan, vous osez revenir ? Lâches ! Imbéciles ! Menteurs ! » Le ciel était d’un rouge écarlate et la silhouette disparue au loin, ayant enfin commencé sa propre mission. 20 janvier Rapport de la disparition de Phil Clot Phil a tout d’abord disparu le lendemain de l’anniversaire de sa fille Soniechka . Un Frères du Vent l’a retrouvé mort ce matin même ainsi que son rival August Veleka. Cependant, Phil et August avaient tous deux des armes pour tuer les démons (des Volt doubles-fonctions). Mais les Infidèles ne tues pas souvent des démons. A moins qu’ils conclu un accord avec les Halas. Mais selon Shelly, il n’y a eu aucun pacte de la sorte. Ce que Muldar appel les Idriss(en fait des démons) est en réalité (enfin du moins, c’est ce que je pense) une créature qui a eu une manipulation génétique. J’ai trouvé quelque chose de très intéressant : le sang d’un Idriss est constitué d’un sang ce qu’on appelle semi-humain demi-dieu (donc celui des Anges d’Onyx) a lequel on ajoute une substance impossible à analyser : un matériel inconnu même à ce monde. Anna Scally Agent Fédéral du BEB
21 janvier Idriss, disparitions et Infidèles Je pense que Phil et son rival August ont été tués par des Idriss. Cependant, ces derniers ne peuvent pas faire d’entaille aussi profonde avec leurs armes (BWW ou encore THY fol) et seul des membres du Kijan pourraient faire cela. D’autres Infidèles ont été retrouvés quelques heures après et quelques kilomètres plus loin. Anne Zumuyu(ou Enna Yuzumi ?) n’a pas été retrouvée. Fax Muldar Spécial (oui très !) agent BEB
« Les Infidèles mourront tous, jusqu’au dernier .Les Idriss mourront avec eux. Je règnerais sur les douze mondes d’Aden et Erra. Seuls les membres du Kijan et les Hommes vivront dans l’Univers du Vent et dans tous les autres. Un jour, le vent cessera de souffler dans la Plaine et ce jour-là sera accomplie ma mission. Il n’y aura plus d’Infidèles. Et ceux qui s’opposeront au Kijan, mourront ».
2eme idée:
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Chapitre I Je ne parvenais toujours pas à m’endormir. De toute façon, je n’y arrivais jamais. Je me levai du lit et me regardai dans le miroir. D’affreuses cernes ce dessinaient sous mes yeux fatigués. Mes longs cheveux roux, en broussailles me tombaient sur les épaules et ma chemise de nuit flottante me collait à la peau. C’était le mois de septembre et demain, la rentrée. Au mois de juin, on avait déménagés, maman, papa et ma sœur, Jessy. Mes copines n’avaient pas été tristes de mon départ. A vrai dire, elles s’en fichaient complètement. Et maintenant, j’allais me faire de nouvelles amies ! Ou du moins, je l’espérais. Je descendis l’escalier, ma lampe torche à la main, en faisant attention de ne pas faire craquer les marches pour ne pas réveiller la maisonnée. Une fois en bas, j’entrai dans la cuisine et me servis un verre de jus d’orange, puis remontai dans ma chambre. Je m’allongeai sur mon lit, tout en sirotant ma boisson. Quelqu’un frappa à la porte. Ma sœur entra et ferma doucement la porte derrière elle. « Laila, je n’arrive pas à m’endormir. -Tu veux rester avec moi, grande sœur ?demandai-je d’un ton ironique. -Arrête de m’appeler « grande sœur », Laila ! -D’accord… dit-je en lui souriant. -J’espère que tu te feras des amies à ton nouveau collège… -je l’espère aussi pour toi. » Nous nous tûmes. Jessy me regarda un regard doux sur le visage, je lui rendis son regard. Nous jouâmes à ce jeu pendant près de cinq minutes, puis nous éclatâmes de rire. Ma sœur et moi, on est inséparables. J’ai treize ans, elle en a dix-sept et ça ne nous empêche pas de s’entendre comme deux larrons en foire ! « Bon, je vais me coucher, petite sœur. Chuchota Jessy -Non ! M’exclamai-je -chut, tu vas réveiller maman ! -oups, désolé j’avais oublié » Elle me fit un bisou sur la joue puis, elle sortit de la pièce tel un escargot, pour ne pas faire grincer le plancher. Elle ouvrit la porte et oublia de la refermer. Je n’arrivais toujours pas à m’endormir. Je me trémoussais dans mon lit, je me retournais sans cesse et me relevais, un moment pour ouvrir la fenêtre, un autre pour remettre ma couverture… Je passai la moitié de la nuit à m’agiter, et l’autre, à observer les étoiles et la lune. Un moment, j’entendis même un hurlement de loup au loin. Les grillons chantaient dans le jardin et l’air était parfumé à l’odeur du jasmin. Je regardai le cadran de mon réveil, il indiquait 02h00 du matin. Dans quatre heures et demie, mon réveil sonnera. Et dans six heures, je rentrerais au collège. Plus que quatre heures à attendre avant de me lever, je stressais, mais pourquoi ? Parce que j’allais entrer en quatrième ? Non. Je ne stressais pas pour ça… quelque chose me tracassait. Mais quoi ? Je me relevai pour refermer la fenêtre. La chaleur était étouffante mais je n’avais pas envie de me faire piquer par les moustiques ou même les araignées. Plus que trois heures trente… Mon cœur tambourinait, ma tête tournait. J’étais épuisée… Je sombrai dans le sommeil… J’avançais sur une route parsemée de cailloux et d’herbes, et ça sentait… le sang, la rouille ou même la mort… Je m’approchai d’une porte… Elle était immense… Je la poussai de toutes mes forces… puis, elle céda. Je venais d’ouvrir la porte des Enfers, du chao… J’essayai de reculer, mais une main invisible me tira dans le vide… Je tombai… Driiiiiiiiiiiiing, driiiiiiiiing Je cherchai à tâtons mon réveil. Je l’arrêtai. Mon visage était en sueur. Je me levai, prit mes habits, sortis de ma chambre et j’entrai dans la salle de bain. L’eau coulait sur mon corps, elle était tiède et agréable après une nuit dérangée comme celle-ci… Je sortis, toute propre et descendis dans la cuisine. Maman était en train de réchauffer des croissants. « Coucou maman, tu as passé une bonne nuit ? -oui et toi ? -On peut dire que ça peut aller… dis-je avec un sourire -Où est ta sœur ? -Je pense qu’elle est à la douche. Suggérai-je en m’attablant. -mm… tu veux un croissant ma chéri ? » Je n’eue pas besoin de répondre, elle m’en donna un et me servit un chocolat chaud dans ma tasse. Je mangeai avidement et Jessy arriva dans la cuisine en trombe comme si elle était poursuivie. « Je meurs de faim ! S’exclama ma sœur. -tiens, un croissant, mon trésor. » Murmura maman. Je sortis de la pièce et remontai dans ma chambre pour faire mon lit et me coiffer, ensuite j’allai à la salle de bain pour me brosser les dents. Je redescendis, mon sac sur le dos. « Maman, je suis prête ! -J’arrive ! Mais, je te préviens, les autres jours, tu iras à pied ! -d’accord ! » Nous sortîmes de la maison, maman ouvrit la voiture et s’installa devant, je m’assis à côté d’elle. Nous roulâmes au bord de la mer pendant deux minutes et le collège fût en vue. Ce dernier était magnifique, il flottait sur l’eau et un beau pont en bois menait jusqu’à l’entrée principale. Maman me déposa devant et elle repartie. J’étais seule. Je n’avais pas d’amies dans ce collège et en plus, ma mère m’avait dit que, mis à part les sixièmes, il y avait rarement de nouveaux, même en début d’année. Des élèves entrèrent dans le collège. Je les suivies. J’ouvris la grande porte incrustée de pierres et la franchit. Il était encore plus beau que je me l’imaginais. Le hall était immense et était incroyablement propre. Dans mon ancien collège, à Peetle, les élèves crachaient dans les couloirs, taguaient sur les murs et jetaient leurs détritus par terre. Ici, on aurait plutôt dit un hôtel cinq étoiles. Je le dévorais des yeux, quand une jeune femme m’appela : « Laila Hedly est priée de venir au bureau ! » Je me retournai. La fille était blonde aux yeux bleus. Je m’avançai vers le bureau et m’assis sur la chaise qu’elle venait de me montrer du doigt, un sourire sur les lèvres. «Mlle Hedly, fille de Enna et Charly Hedly, nouvelle au collège de l’Ecume. -C’est bien moi. Murmurai-je de peur de ne pas à avoir dire ça. -Très bien. Es-tu interne ? - Le jeudi soir seulement. Affirmai-je. C’était le jour où papa et maman travaillaient. Ils ne voulaient pas nous laisser seules un instant à la maison. Jessy aussi dormira au lycée cette nuit-là de la semaine. -Bien, et je suppose que tu manges ici le midi ? -Oui. -Bon, tu peux aller en cours. Tiens, un plan du collège et ton emploi du temps. -Merci beaucoup Mlle. -Bonne chance. » Elle m’avait dit ces derniers mots comme si j’allais me jeter droit dans la gueule du loup. Ou alors, mon esprit me jouait des tours ? Je montai les escaliers en courant de peur d’arriver en retard. Je regardai ma montre. Elle s’était arrêtée pile au moment où j’étais rentrée dans le hall, c’est-à-dire : sept heures trente. Je frappai à la porte de la salle de chimie. Les élèves devaient être tous là. En tout cas, ils n’étaient pas nombreux. Ils me regardèrent et la prof aussi. « Bonjour Mlle… ? Commença-t-elle - Hedly. Laila Hedly. Excusez mon retard, je discutais avec…avec… -Très bien. Je me nomme Jennifer Gloyer, professeure de physique et de chimie. Assied-toi, je t’en prie. -Merci Mme. Dis-je en m’asseyant à côté d’un jeune garçon blond aux yeux verts. -De rien. Reprenons, je vous prie. » Le cours continua. Le garçon à côté de moi me regardait en fronçant les sourcils, il murmura : « Eh bien, ça se voit que tu es humaine. -De quoi tu parles ?! M’exclamai-je en ne me rappelant pas avoir entendu maman me dire qu’il y avait des fous dans cet établissement. -Naïve. -Quoi, qu’est que tu veux ? -Laisse tomber. Et puis d’ailleurs tu es trop bête pour comprendre. -Arrête, s’il te plait. Le suppliai-je. -Pfouu… tu es vraiment niaise Hedly… rétorqua le garçon. -Non, Mr… ? -Ryan Hersh, fils du commandent Hersh de la Plaine. S’exclama-t-il en bombant le torse, fier de lui. -Je ne connais pas. Et où c’est cette plaine d’ailleurs ?lui demandai-je -Je te l’avais dit, tu es NIAISE. » Je ne lui répondis pas. Mme Gloyer nous regardait et en plus je n’en avais strictement rien à faire de ce Ryan. Je décidai de dessiner sur mon agenda car la prof disait juste les fournitures à acheter pour demain. Quand à Ryan, il discutait avec un autre jeune homme, ou plutôt, ils se disputaient. L’autre était nettement plus beau, et avait l’air plus sympa. Il était brun aux yeux verts et pas aussi grand en taille que mon voisin de table. C’est à ce moment-là que la sonnerie du collège ce fut entendre. Enfin, je ne sais pas si je devais appeler ce bruit comme ça car c’était en fait un chant qui faisait un peu penser à Michael Jackson. Je rangeai mes affaires et sortis en même temps que les autres. Mon prochain cours était français en salle T. Je suivis les autres et me mis à la hauteur de Ryan et du garçon avec qui il s’était disputé et leur demandai : « Pourquoi vous vous êtes disputés ? -Pour rien, aller casses-toi maintenant, Hedlyniaise. Grogna Mr Hersh -Ryan, un peu de sang froid ! S’exclama l’autre. -Tais-toi Queeta, sale Idriss. -Je ne suis pas un Idriss, je suis un Séldès ! Clama Queeta -C’est la même chose. -Et je te signal juste au passage que tu as du sang Idriss. -Je sais. Mais moi je suis un Edriss de première classe et non un Idriss niais. Tu es encore pire que cette humaine de Hedly ! -Edriss et Idriss viennent du même continent, du même monde ! Toi qui critiquait les humains car ils s’entretuaient juste à cause de leur couleur de peau ! Tu n’as pas honte ? Gronda Queeta en entrant dans la salle de français. -Je… » Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Le professeur les observait d’un regard hostile et sévère. Queeta s’assit à côté de moi et Ryan partit au fond de la salle circulaire. Les chaises étaient confortables et les tables, classes. « Bonjour, je suis un nouveau professeur dans ce… collège de l’Ecume. Je me nomme William Thun. » Le cours commença. « Bonjour Mlle. Murmura mon voisin. -Tu peux m’expliquer… -Que-est-ce qu’un Idriss ? Et un Edriss ? Un Séldès ? Ce sont trois sortes de… créatures ressemblantes à un humain. -De créatures ? -Je t’expliquerais tout à l’heure, à la récréation, le prof nous regarde. -Ok. » Au bout d’une heure, la même sonnerie qu’à neuf heures se fit entendre. Queeta rangea ses affaires et sortit de la salle. Je le suivis. Nous descendîmes les quatre étages et nous sortîmes dans la cour… Non. La plage. Il s’assit au bord de l’eau : « Nous avons eus une manipulation génétique. -Vous étiez humains, avant ? -Personne ne le sait. Mais ce que je sais, moi, c’est que nous avons construits un monde parallèle à celui-là. -Comment avez-vous fait ? -C’est une longue histoire… Nous avons fait une brèche… dans l’Univers. Souffla Queeta. -Je ne comprends toujours pas. Murmurai-je plus pour moi-même que pour lui. -Demande à Katty si tu veux. -Katty ? -La secrétaire, mais aussi la directrice. Celle qui accueille les élèves à l’entrée. -Vous l’appelez par son prénom ? -Oui, on n’aime pas l’appeler Mlle Bloom. -Je vois .Dit-je tout simplement. -Laila. Tu as encore beaucoup de choses à apprendre… -Je sais. -Comment tes parents connaissaient l’existence de ce village ? -Ma mère m’a dit que… -Que ? -Qu’elle était née ici. » C’était la fin de la récréation. Nous montâmes, Queeta et moi, au deuxième étage à la salle G. On avait anglais. La matinée poursuivit son cours et la sonnerie de midi carillonna dans tout le collège. Je rangeai mes affaires, allai demander un casier à Katty et mis le tout dans ce dernier. Je cherchai là où il fallait prendre notre carte pour aller manger. Je ne trouvai pas. Je suivis donc la plupart des élèves et arrivai à un restaurent attachée à l’établissement. Je m’assis à une table vide et attendis. Une fille brune, noire aux yeux verts s’approcha de ma table et dit : « Je peux m’assoir ici ? -Si tu veux. Répondis-je -Merci. Alors, tu l’as trouvée bien ta première matinée de cours ? -Oui, ça m’a beaucoup plu. Répondis-je -Moi aussi je suis humaine. Enfin moitié moitié. Mon père était un humain et ma mère, une Séldès. -…était ? -Ils sont morts. Maintenant c’est Katty qui s’occupe de moi. Du coup, j’habite ici, toute l’année ! » Je ne répondis pas. Elle me regarda, prit son assiette et alla se servir du couscous au buffet. Je fis de même. Nous allâmes nous rassoir et nous commençâmes à manger : « Au fait, je m’appelle Soe, Peggy Soe Bloom. -Moi c’est… -Oui je sais, Laila Hedly, coupa Soe, Queeta m’a parler de toi. -Tu connais Queeta ? -Qui ne le connait pas ? Le plus beau garçon du collège… Murmura-t-elle d’un ton rêveur. -Mmh, je vois. » Je finis mon repas en hâte et sortis du réfectoire. C’est vrai que Queeta était beau… Mais quelque chose clochait dans le ton de Soe… Que se passait-il ? Je ne voyais pas ce qu’il y avait de mal à avoir subi une manipulation génétique, si c’est cela qui les tracassaient. Maman m’avait-t-elle menti ? Connaissait-t-elle ces créatures ? J’étais en train de penser que je fonçai dans quelqu’un. « Oh pardon Mr… ? Je levai la tête. Un homme d’une cinquantaine d’année se tenait devant moi. -Ce n’ai rien… Mais avez-vous vu mon fils Ryan ? » Oh mon Dieu, le père de cet imbécile… « Alors ? L’avez-vous vu dernièrement ? Me redemanda-t-il -Il est dans ma classe en Chimie, Français et Musique. Je l’ai vu qui sortait en trombe de la salle B à midi. Mais je ne l’ai pas revu après. Rétorquai-je -Merci, Mlle… ? -Hedly. Laila Hedly. -Oh ! La fille de Enna et Charly ! Bonjour, ravi de vous connaître Leila, j’attendais ce moment depuis longtemps. S’exclama Mr Hersh en me serrant la main. -Je… -Je suis vraiment désolé… Je dois y aller maintenant. A bientôt ! » Il partit. Mais qui était cet homme ? Comment connaissait-il ma mère ? Et mon père ? Je ne comprenais plus rien.
Chapitre deux
La fin de ma première journée de cours c’était bien passer. J’étais rentrée à pied, j’avais acheté mes fournitures scolaires comme prévu et j’étais allé préparer le repas avec maman. Papa n’étais toujours pas rentré quand je m’allongeai sur le canapé, un bon livre à la main. « Laila ? Murmura ma mère. -Mm ? -Quelqu’un te demande, il t’attend dehors. -Comment ? M’exclamai-je comme si je n’avais pas entendu. -C’est un jeune homme blond. -Ah. Soufflai-je, déçue que ce ne soit pas Queeta. -Allez, vas-y… » Je me décrochai de mon livre, me levai doucement et sortis dehors. C’était Ryan. Il était rouge de honte et baissait la tête comme s’il avait commis un crime. « Je suis désolé de t’avoir traité de niaise. Je ne savais pas que t’étais la fille de Enna Yuzumi… -Yuzumi ?? Clamai-je, ma gorge en feu. -Oui. Mon père m’a dit ça… dit-il -Mais… Qu’est-ce-que tu racontes ? Je me nomme Laila Hedly. Et non, Laila Yuzumi. -Bon salut, je dois aller à l’internat, il commence à pleuvoir et puis, Katty va s’inquiété… » Il partit. Là ça allait trop loin. Il fallait que je parle à maman ou papa. Papa ? Que faisait-il d’ailleurs ? Pourquoi ne rentrait-il pas ? Je rentrai, les larmes aux yeux, pris mon livre et montai dans ma chambre le plus vite possible. J’allai allumer la lumière, quand on sonna à la porte d’entrée. Je descendis l’escalier et arrivai avant maman pour accueillir papa. « Papa, où était-tu ? -Désolé ma fille, ta mère est là ? -Oui… -Ecoute, il s’est passé des choses étranges. Des Espions ont marchandés avec les Idriss. Oh pardon, tu ne sais pas ce que c’est… -Les Idriss, je sais…Murmurai-je en pensant à Queeta. -Co-come-comment ??? Bégaya mon père. -Oui, grâce… ou peut-être à cause, du collège. -Je vois. Mais nous sommes en danger… Ah, ma chère et douce Enna, dit-il à l’adresse de maman, j’ai une mauvaise nouvelle, les Idriss ont… -Oui, j’ai entendu… -Il va falloir que deux agents du B.S.I viennent assurer votre protection… -Du B.S.I ? Coupai-je. -Bureau of Stranges Investigation. Répondit ma mère. -Les voilà… » Deux personnes en costume classe entrèrent, l’une était rousse et l’autre était brun et devait avoir le même âge que la femme. « Hello! -Muldar, speaks French please! s’exclama la fille rousse. -Ok… Bonjour !, reprit l’homme avec un accent anglais, je m’appelle Fax Muldar and elle, c’est Anna Scally… -Nous sommes ici… -Pour vous protéger… -Des Idriss. Finit l’agent Scally. -Merci. Souffla ma mère. -It’s tout naturel, Oh !, clama Anna, que votre maison est charming. » Elle me fit un clin d’œil et partit explorer la maison avec son partenaire. Argh ! Je ne comprenais plus rien ! Entre Queeta qui prétendait avoir créé un monde avec les siens et qui, en plus, affirmait avoir été victime d’une manipulation génétique et ces agents qui voulait à tout prix nous protéger des… des Idriss ! En un jour j’avais appris trop de choses pour que ce soit vrai, il n’y a que dans les histoires farfelues que cela pouvait se passer ainsi… En plus, papa n’avait pas du tout l’air en forme alors que d’habitude, il arrivait d’une voix enjouée tel un enfant qui reçoit un cadeau qui lui plaît. L’agent Anna s’approcha de moi et me murmura : « Alors, que sais-tu des Idriss et des Espions ? -Rien. Mis à part que les Idriss auraient eu une manipulation génétique… -Mmm… Je vois, mais ce n’est pas réellement cela… -Queeta m’a menti ? Qu’est-qu’ un Idriss ? -C’est compliqué… Mais il ne t’a sûrement pas menti, il t’a dit ce que tu devais savoir. Murmura Scally. -sûrement pas menti ? Clamai-je -Moi-même je ne sais pas ce qu’est exactement un Iriss. Et, chose qui est très bizarre, les Idriss ont fait un marché avec les Espions, alors que normalement, ils sont les pires ennemis que l’on puisse trouver. Je pense que, en réalité, il ne sait pas passé cela. Vois-tu ? -Pas vraiment. Avouai-je. -Tu es trop jeune Laila Hedly Yuzumi. -Yuzumi ? Tonnai-je -bon… A plus tard ! Good Bye ! » Elle partit discuter avec mes parents. Je ne comprenais encore moins qu’avant. Pourquoi m’appelaient-ils « Yuzumi » ? J’étais en train de me poser des questions quand ma mère s’approcha de moi. Ses longs cheveux raides étaient noués en une tresse qui lui arrivait aux fesses. Ses yeux bleus et clairs à l’habitude, étaient sombres et noirs et ses premières rides s’enfonçaient dans la peau. « Ma chérie… -quoi ? Tu veux m’expliquer pourquoi tout le monde m’appelle Laila Yuzumi ? Qui sont les Espions ? Comment ont été conçus les Idriss ? -Laila, je… je suis désolé mais j’ai promis… -Tu as promis quoi ? De rien me dire parce que je suis niaise, naïve ou trop jeune ? M’exclamai-je -Je… » Maman fondit en larmes et sortit de la maison en courant. Cela faisait une heure que j’étais dans mon lit, couchée, de nombreuses larmes coulantes sur mes joues enflammées. Ma mère n’étant pas rentrée, Jessy était allée la chercher. Et aucune des deux ne revenaient. Charly et l’agent Scally avaient décidé de partir à leur recherche. Il ne restait plus que Muldar, assis à mon bureau en train d’observer mes œuvres d’arts, et moi. A vu d’œil, il avait l’air un peu taciturne et complètement à la masse. « Crois-tu aux vampires ? Me demanda l’agent du B.S.I. -hein ? -Aux vampires, tu y crois ? -Non, mais je crois qu’il y a une maladie qui fait un peu penser au phénomène qu’il se passe quand… on est mordu par eux. -Oh, à ce que je vois tu es très cultivée, mais sache que la médecine n’a pas toujours raison. -Je sais. Et vous y croyez-vous ? -Naturellement. Dans de nombreuses enquêtes nous avons eu affaire à ces créatures. -Ah bon ? -Oui. Veux-tu que je t’en raconte une ? -Merci, je veux bien. -Tout commence par une journée normale. Comme d’habitude, Scally arrive de très bonne humeur au bureau… » Il me raconta comment sa coéquipière était tombée amoureuse d’un shérif, comment elle avait sauvé Fax d’un vampire qui lui avait donné une pizza empoisonnée, comment ils avaient découvert le malfaiteur et son repère, comment ils avaient découvert que le shérif était lui-même un vampire et comment ils virent que une de ces créatures avait un dentier pour pouvoir mordre les gens. Ils n’étaient toujours pas rentrés. Muldar commençait lui aussi à s’inquiété et la maison était d’un silence absolu. Je ne parvenais pas à m’endormir et il faisait une chaleur à en tomber par terre. C’était infernal. Au bout de quelques heures le mon sommeil gagna enfin et je sombrai dans l’obscurité complète. Cette nuit-là, je rêvai de monstres, la bouche dégoulinante de sang, et d’Idriss volants des enfants et tuants leurs parents. Bref. De toute façon, la nuit ne dura pas longtemps. Vers 3h30 du matin, l’agent me réveilla : « Ils sont là. » Je me levai en sursaut et descendis les escaliers en courant. A ce moment-là, la porte d’entrée s’ouvrit et Charly rentra, maman dans les bras. Son corps était inerte. Je m’avançai vers elle et murmurai : « Maman, réveille-toi, je t’en supplie, maman, ouvre les yeux ! Maman ! -Elle n’est pas morte, elle est juste évanouie, souffla Scally dans mon oreille. -Vous allez la soigner ? Dîtes moi que vous allez le faire ! » Les deux partenaires se regardèrent un instant et ils prirent congés de nous pour pouvoir discuter dans la pièce d’à côtés. Ils revinrent quelques minutes après, n’ayant pas l’air plus avancé. «Très bien, nous allons l’amener à l’hôpital et ensuite, on passera au bureau de police. Y en a-t-il un à Ecumas ? -Un bureau de police ? Interrogeai-je curieuse et inquiète à la fois. -Ta mère a…fait une chose qu’il ne fallait pas faire. -Qu’est-ce qu’elle a fait ? Demandai-je nerveuse. -Elle a… commença Charly, les larmes aux yeux. -Ne lui dîtes pas monsieur Hedly. Coupa Muldar -Je… très bien. » Je les regardai en fronçant les sourcils, les yeux imbibés de larmes. Pourquoi me cachaient-ils des choses ? Je ne restai pas une minute de plus avec eux, je montai les escaliers quatre à quatre et entrai dans ma chambre. Soudain, une penser me tracassai. Où était Jessy ? Elle n’était pas rentrée avec eux… Je ne pus pas me posait la question plus longtemps, je descendis donc les escaliers et, arrivée dans la cuisine où les adultes s’étaient réunis, je demandai : « Où est ma sœur, où est Jessy ? -Elle arrive d’une minute à l’autre. Répondit la rouquine. -Dîtes-moi… » Je n’eus pas le temps de finir ma phrase. Jessy venait d’ouvrir la porte et de rentrée dans la pièce. Elle avait une mine effrayée et encore toute retournée. Ses yeux étant rouge, on devinait facilement qu’elle avait pleuré. Ma sœur nous regarda tour à tour puis elle déclara : « J’ai finis. -Merci. La rousse, dit-il à mon adresse, veut tu bien appeler l’hôpital ? -Oui. Répondis-je tout simplement. -Tiens le numéro. » Je le pris dans mes mains et me dirigeai dans le bureau. Je me saisis du téléphone, puis composai le numéro. Une voix de jeune homme me répondit : « Oui, ici l’hôpital d’Ecumas, quel est le motif de votre appel ? -Nous avons une malade. Répondis-je en passant en revue, les documents éparpillés sur le sol. -Attendez, je vous passe le Dr Loversy. -Allo ? Ici le docteur Nicolas Loversy, monsieur Fish que vous venez d’avoir m’a informé qu’il y avait un malade chez vous. Où est-ce ? Demanda-t-il d’une seule traite. -Chez Mr et Mme Hedly, répondis-je, mmh, attendez, je cherche l’adresse exacte… Ah la voilà. 20 rue de la Digue. -Je vois. Est-ce urgent ? -Oui. -Très bien, nous envoyons une ambulance à l’adresse que vous m’avez indiquée. Au revoir, merci de votre appel, mademoiselle. -Au revoir. » Je raccrochai et voulus retourner dans la cuisine, quand un papier me surpris. Je le ramassai et le lus : A Mr Yuzumi De Mme Blackman Le samedi 3 septembre 2011 Institut de Peetle
Charly, J’espère que tu vas bien et que tes filles sont bien dans leur nouveau collège, à Ecumas. Sache, mon amour que tu me manque affreusement. La dernière fois qu’on s’est vue, ta femme et tes enfants n’était pas là et c’était une des rares fois. Quand est-ce qu'on pourra se voir mon amour ? Est-ce-que lundi 5 septembre au soir tu es libre ? Ou pourrait se retrouver dans le champ aux coquelicots parce que, en plus, je suis de congé en ce moment, alors je peux passer à Ecumas ! Je t’aime, je veux me retrouver dans tes bras comme il y a quelques semaines. Je t’aime, je t’aime, je t’aime. Susanne
Je lus les dernières lignes hébétée. Papa ne pouvait pas tromper maman, c’était impossible ! Je décidai de chercher d’autres indices je n’en trouvai pas. Je sortis donc du bureau et annonçai à tout le monde : « Une ambulance va bientôt arriver. Au fait quel jour sommes-nous ? -On est mardi matin, très tôt, mmh, voyons 4h00 du matin, dit Charly en consultant sa montre. Le 6 septembre, lendemain de la rentrée. Pourquoi tu me demande ça ma chérie ? -Oh, comme ça… répondis-je. -L’ambulance arrive ! » S’exclama Muldar. Des infirmiers frappèrent à la porte et entrèrent au signal de mon père. Ils étaient tous vêtus de blanc et il traînait un lit à roulette pour transportée maman. « Nom du patient ? Interrogea un jeune blond. -Enna Hedly Yuzumi. Répondit papa. -Age du patient ? Continua un autre homme, plus âgé. -35 ans. -Carnet de santé, s’il vous plaît, ainsi que son groupe sanguin. -Tenez, dit Charly en lui tendant le carnet. Et son groupe sanguin est marqué à l’intérieur, c’est A négatif. -Merci. Je me présente, s’exclama le blondin, je suis le Dr Loversy. Et mon coéquipier le Dr Dick, et elle, c’est le Dr Seldon. -Bonjour, dit tout simplement la jeune fille brune aux yeux bruns. Dick, on emporte le blessé. -Oui » Ils prirent maman et la portèrent sur le lit. Puis, ils sortirent le mettre dans l’ambulance. Cette dernière partit avec Charly et Muldar. Il ne restait donc plus que ma sœur, Scally et moi-même.
3eme idée de début, nul aussi ^^:
Spoiler:
1
Aden ne cessait pas de la regarder. Il ne connaissait pas ce visage et, pourtant, il avait l’impression de déjà l’avoir vue, peut-être dans une autre vie. La fille finit par s’en apercevoir et elle lui lança un regard furieux, mais le jeune garçon ne broncha pas et s’approcha d’elle à pas lents. « Isabelle. Murmura Aden. -Que-est-ce-que tu as dit ? L’interrogea la fille. -Je… Désolé, je confonds peut-être avec une autre personne. -Non, Isabelle est bien mon prénom, mais je ne te connais pas ! -Moi non plus. Ce nom m’a surement échappé. Désolé. - Comment te nommes-tu ? -A… Aden. Dit-il après une hésitation. -Dis donc, tu ressembles vachement à Nolwenn toi ! Les mêmes yeux… Tu es un Idriss ? » Le jeune homme sursauta à ce nom. Comment savait-elle ? Elle n’en était pas une, ça c’était sûr. Vu sa minceur et sa petite taille, elle ne pouvait pas en être une, ou alors, elle était une Espionne, c’était la seule solution. Mais, qui était Nolwenn ? Comment le nom d’Isabelle lui était échappé ? Il ne voulut pas se poser des questions plus longtemps, il devait s’enfuir, si c’était une Espionne, il ne pouvait pas rester planté là, devant elle. Aden courut aussi longtemps qu’il le put, il regarda à plusieurs reprises si Isabelle le suivait mais elle n’était pas là, ou du moins, pas devant ses yeux. Soit, elle se cachait… Soit, elle était restée là-bas.
Idée de début n°4: nul aussi ^^
Spoiler:
1
Le bateau, que la capitaine Marius avait nommé La Colombe, allait à une vitesse affolante, malgré sa vieille coque en bois de chêne. Cependant, à l’aube du troisième jour, un obstacle inattendu les attendait au beau milieu de l’océan Atlantique. Les marins, affolés, allèrent demander à mon père, John Marius, quel était cet énorme bloc blanc. « Une île couverte de pierre blanche, qui ne devrait pas se trouver ici. Répondit-il, tout simplement. -Dans l’océan… -Dans l’océan Atlantique, certes. -Qu’allons-nous faire ? Demandai-je. -Ma fille, nous allons tout simplement la contourner. Dit à Tim Orley de prendre la barre, tu le trouveras dans sa cabine. Et dit lui qu’il faut remonter plus vers le nord. Si ça continu, on va se retrouver en Guyane. » Je courus donc prévenir le second de mon père et ce dernier accepta volontiers de prendre la barre et se dirigea plus vers les Caraïbes. Depuis que j’avais trois ans et même peut-être avant, je voyageais d’océans en océans, d’îles en îles… Ma mère, Enna Marius, avait disparue dans le Triangle des Bermudes, il y a quelques années, alors que j’avais cinq ans. Et papa et moi, Laila, avions la pure intention de la retrouvée. C’était pour cette raison, que l’on avait décidé de partir en Floride du Sud, y habiter jusqu’à ce qu’on retrouve maman et de repartir en Angleterre ensuite. Le lendemain, alors que je regardai l’horizon, une terre se dessina. Cela ressemblait à une île, ce n’était donc pas encore la Floride. « Papa ! L’appelai-je -Oui ? M’interrogea-t-il du fond de sa cabine. -Il y a une terre en vue, c’est une île et d’après mes calculs, il s’agirait de Porto-Rico ! -Attend, j’arrive Laila. » Le capitaine prit sa longue vue et sortit sur le pont, à l’avant du navire. Il regarda la terre aperçu et s’exclama : « Mes chers marins, nous voici bientôt arriver ! Ce soir, nous aborderons en Floride ! -Ouais ! » Crièrent les marins joyeux et excités. Je regardai mon père et lui sourit. IL fit de même, puis, à pas lourds, il regagna son petit logis. Moi, je restai sur le pont à observer les mouettes et les goélands, heureuse que le voyage soit bientôt terminer. J’entendis des pas derrière moi. Ma sœur, Jessy, s’approcha de moi. « Je croyais que tu étais avec Christopher. Lui dis-je. -Il s’est endormi dans notre cabine. -Je vois. Tu sais que nous arrivons ce soir ? -Oui, je le sais… Mais je ne suis pas pressée d’arriver à… comment il s’appelle notre village ? -Il n’a pas de nom, c’est tellement pommé ! Mais, si j’ai bien compris, c’est au Sud de Miami. Au bout de la pointe. -Génial ! On va pouvoir faire du shopping. S’exclama Jessy avec ironie. -C’est quand même à plus de cents kilomètres de Miami ! -Ah… Ouais… » Elle s’en alla. Sûrement avec son petit copain. Je me replongeai donc dans mes propres pensés en pensant à ce qui m’attendait là-bas. Le village sans nom ne devait vraiment pas être connu. Pourtant, pas loin, il y avait Sea World. J’entendis des pas. « Jessy ? -Non, c’est moi, Tim. -Ah, c’est toi… Tu ne devais pas être à la barre ? -Sean ma remplacer… -Je vois. » Nous nous tûmes… Cela faisait des années que je le connaissais et, pourtant, je ne perçais toujours pas son mystère. Il me murmura : « Tu es belle… -Il y a quelques années, tu disais que j’étais moche avec mes cheveux roux. -Je ne connaissais pas la beauté. Souffla Tim d’un air solennel. -Tu es complètement fou. Rétorquai-je. -Je sais. Maugréa-t-il. -Bon, désolé, mais non. -Pourquoi tu dis non ? -Je dis non, à la question que tu voulais me poser. Celle que tu dis tous les matins. « Veux-tu sortir avec moi ? ». -Bon, très bien. Mais, un jour, faudrait peut-être grandir dans ta tête. Si tu restes célibataire toute ta vie… -Je ne t’aime pas. » Je partis en courant dans ma cabine et m’enfermai à double tours. Je pris mes affaires pour les ranger dans mon gros sac de voyage que j’avais eu dès ma naissance, sur ce bateau. Cela faisait plus de douze années que je vivais sur ce bateau, les trois quarts de l’année et, pourtant, j’avais toujours l’impression que c’était le Paradis. Bref. Je pliai bagages et ressortis, ma chaise pliante dans une main et mon livre dans l’autre. Je m’installai sur le pont, à l’arrière du bateau et continuai ma lecture. Midi s’approchait. Porto-Rico venait d’être dépassée et on voyait déjà Hawaï à l’horizon. Je me détachai de mon roman pour descendre dans la cuisine, préparer le repas avec Ma Halton, la vieille cuisinière qui remplaçait ma mère depuis que cette dernière avait disparue. Ma Halton et moi, on en faisait qu’une. « Il n’y a plus grand-chose à manger… heureusement que nous arrivons ce soir. Dit-elle. -Bah, on va faire avec. Tu veux que je demande au mousse de pêcher quelques poissons ? -vas-y ma chérie, cela me ferais un grand plaisir. » Je remontai donc prévenir le petit Marco Fray. Ce dernier accepta volontiers de rendre un service à la vieille. Je retournai dans la cuisine, quelques minutes après, quand Marco eut pêché les poissons. « Très bien. Veux-tu bien faire un feu dans la cheminée ? Nous allons faire cuire le poisson. -Je le fais tout de suite. Acceptai-je -Merci, moi je vais faire la sauce avec ce qui reste. » Le repas finit, je sonnai pour l’annoncer. Comme d’habitude, pendant qu’ils mangeaient, je pris la barre. Nous passâmes Hawaï, Maui, Molokai, Oahu, Kawaï, Niihau et enfin : « Floride en vue ! » Cria le guetteur, du haut du mat. Tous les marins regagnèrent leurs postes, Tim retourna à la barre et mon père redoubla d’allure et enfin, nous entrâmes dans l’espèce de petit port où il n’y avait qu’une barque et deux canoës. Les marins, halèrent La Colombe et abordèrent sur la terre, la Floride. Je ne résistai pas à l’envi de la retoucher, je sautai donc sur le muret en pierres et courus au bord de la mer, jusqu’à ce que mon père m’appelle. « Laila, viens prendre tes bagages s’il te plaît ! -J’arrive ! M’exclamai-je en remontant sur le bateau, en toute hâte, pour prendre mes affaires. Ma sœur était en train d’embrasser Christopher et papa n’osa donc pas l’appeler pour qu’ils aillent chercher leurs affaires.
5éme idée de début:
Spoiler:
Chapitre I
Une jeune fille aux cheveux bruns et aux yeux de couleur émeraude sortit d’une jolie maison, pour une fois, elle n’avait pas son air habituel de lundi matin-cela dit en passant- renfrogné et fatigué. Au contraire, elle était manifestement joyeuse et excitée. Elle avait dix-huit ans et elle se nommait Shunta Clarke. C’est avec elle que commence mon histoire, dans la ville Newquay, à plus de 300 km, au sud-ouest de Londres. Shunta longea pendant environ un quart d’heure, la mer Celtique et arriva enfin chez son ami Bill Alvins. « Salut. Dit-il tout simplement à la demoiselle. Il était en plein rangement et il ne fit pas tout de suite attention à elle. -Alors ? Pourquoi m’a tu demandé de venir ? -Ah, c’est toi. Murmura Bill après s’être retourné. Ecoute-moi. Un gars du nom de Queeta Dunbar est venu ce matin à la boutique et il m’a dit de… -…de ? -Je ne me souviens plus. Mais il m’a donné cette lettre pour toi. Le jeune homme lui tendit une feuille plié en quatre. -Merci Bill. »S’exclama Shunta. Et elle partit. Dehors, elle attendit un taxi pour l’amener à Plymouth, la ville où elle étudiait depuis cette année. Ce ne fut que le soir, après le travail, que Shunta put déplier la feuille que lui avait donné Bill de la part de… Queeta Dunbar Institut de Miami S.Clarke, Je me nomme Queeta et je travaille à Miami. J’ai 20 ans et mon père a connu… non. Fréquenté ta mère, Enna Hedly. Je t’écris de sa part. Avant sa mort, elle a demandée à notre famille de te demander une chose. Elle nous a dit : « J’ai aidé votre famille, vous les Dunbar. Quand viendra l’heure que je parte, dîtes-lui de faire de même. Son père ne voudra pas qu’elle le fasse, mais il le faut. » Voilà. Si tu veux nous joindre, réponds à cette adresse : Queeta Dunbar, Institut de Miami, 22 rue du Roi, Miami. Ou encore à notre domicile : Dunbar, 134 chemin de la mer, San Juan. Porto Rico. Ou peut-être auras-tu la chance de voir quelqu’un à notre boutique de Penzanee. Queeta Dunbar.
6ème idée, je viens juste de la commencer^^
Spoiler:
Prologue
Le monde que j’avais connu n’est pas celui que j’aurais aimé connaître. Un monde hideux et méprisant. Un monde de guerre et de combats. Mes amis étaient morts, ma famille était morte, et moi-même, je ne savais pas si j’allais m’en sortir. Mon dernier souvenir, ma dernière vision, était celle d’un champ de poussière et de sang. Un champ dévasté où de nombreux blessés attendaient la mort…
J’ouvris les yeux. J’étais dans une vaste grotte, taillée par la nature. Le plafond et les murs regorgeaient de pierres précieuses, noires et luisantes. J’avais été allongée sur un lit fait de mousse des bois, entouré d’un tissu fin et soyeux. Des gens s’affairaient, ils couraient, revenaient, toujours les mains pleines. Ces gens n’étaient pas des humains. Ils étaient petits et des ailes transparentes recouvraient leur dos. La plupart d’entre eux avaient de petites tuniques marron, rappelant leurs cheveux bruns et longs. Je reconnu alors leur race. Des Pygmées, fées de la terre et de la roche. Ils étaient connus pour leur efficacité et leur talent pour soigner les personnes blessées. Je regardais toujours les lieux et les petits être quand un jeune garçon s’approcha de moi. Ce n’était pas une fée. Il était plus grand que moi et il tenait un plateau sur lequel reposait un verre d’eau et des feuilles d’Haysit, l’Arbre Soigneur. Il posa le plateau à côté de moi et me regarda de ces magnifiques yeux verts. Il commença à parler. Je ne compris pas. Il fit la moue et se contenta de me regarder. Le jeune homme me fit aussitôt penser à quelqu’un. Les mêmes expressions, le même visage, les mêmes yeux… Je me rendormis et retournai en arrière, loin d’ici, loin de cette guerre, loin de ces blessés, loin de mes peines…
Je vous mettrais la suite à toutes les idées, si vous le souhaitez
Maman Câline, Cousine Bel, Tonton Lordor et grand mère Saphira *w* Vous êtes ma famille chérienounetteeeuuuh <333 Vive les Always !!!
Dernière édition par Bella Snape le Jeu 22 Aoû - 12:33, édité 2 fois
Lièvine Potter Créature imposante
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Sujet: Re: Les 6 idées pour mon roman fantastique Sam 9 Fév - 10:47
Je suis partagé entre la 3 et la 6 j'aimerais en savoir plus :3 Sinon j'ai pas encore lu la 1 et 2 ^^"
Je venere Sam Chaudron
Bella Snape Apprenti prédateur
Maison : Serdaigle Empreintes : 2689 Messages : 107
Sujet: Re: Les 6 idées pour mon roman fantastique Dim 10 Fév - 11:58
Ok, je ferais la suite de la 3 et la 6
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Éven A. Carter Créature de 2è cycle
Maison : Gryffondor Empreintes : 3891 Messages : 70
Sujet: Re: Les 6 idées pour mon roman fantastique Mar 12 Fév - 21:45
J'ai voté pour la 6
Bella Snape Apprenti prédateur
Maison : Serdaigle Empreintes : 2689 Messages : 107
Sujet: Re: Les 6 idées pour mon roman fantastique Ven 15 Fév - 13:33
oui, je pense que c'est la meilleure
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Kavalier Catogan Apprenti prédateur
Maison : Poufsouffle Empreintes : 4716 Messages : 254
Sujet: Re: Les 6 idées pour mon roman fantastique Ven 22 Mar - 17:32
la 6 ! la 6 !! la 6 !!!
"Vous avez peur de Vous-Savez-Qui ? Craignez plutôt POUSSE-RIKIKI le constipateur magique qui vous prend au tripes !"
Bella Snape Apprenti prédateur
Maison : Serdaigle Empreintes : 2689 Messages : 107
Sujet: Re: Les 6 idées pour mon roman fantastique Sam 23 Mar - 11:34
MDR ^^
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Câline A. Lovegood Prédateur accomplis
Maison : Serdaigle Empreintes : 3185 Messages : 2729
Fiche RP de la Créature Nom RP Poudlard: Rose Evans Animal : corbeau : Amalendu br>1er année Gallions: 448
Sujet: Re: Les 6 idées pour mon roman fantastique Mer 12 Juin - 18:35
J'ai eu du mal à choisir (notamment car certains extraits sont très courts...) mais j'ai voté la 6. J'adore ! J'ai hâte de lire la suite
Sweet Always family :I love you and will ALWAYS do. This is more than a promise : it's an Always' word. Bel and Lordor with whom it all began
Bella Snape Apprenti prédateur
Maison : Serdaigle Empreintes : 2689 Messages : 107
Sujet: Re: Les 6 idées pour mon roman fantastique Jeu 22 Aoû - 12:31
7em début, je peux pas rajouter dans sondage, alors vous me dîtes si vous l'aimez bien !:
I Olson, chevalier du loup
Le vieil homme ouvrit la porte et entra dans le grand salon. Il s’approcha du miroir qui se situait face à lui et regarda sa silhouette mince et trapue en soupirant. Puis, il s’assit dos au miroir, dans le grand fauteuil orné de décorations vieilles et chargées. Il prit ensuite le livre qui se tenait sur la petite table devant lui, jeta un coup d’œil furtif vers la porte et, finalement, reporta son attention sur les pages froissées de l’œuvre littéraire. Soudain, un vent frais fit claquer la porte et fit tourner les pages de son livre. Il mit la main sur le poignard qu’il portait et regarda pour la énième fois, la porte. Elle était ouverte et il pouvait apercevoir le couloir vide qui se trouvait de l’autre côté. Le vieillard regarda ses mains et vit qu’elles tremblaient. Finalement, il parvint à surmonter ses peurs et réussit à sourire avant de lancer, d’une voix enrouée : « Je vous attendais maître Olson… Mais plutôt du côté de la porte.» Seul le silence lui répondit. Il se retourna donc vers le miroir rapiécé où un tout petit homme dépoussiérait ses habits, un rictus au livre. Il devait faire environ 39 pouces et ne paressait pas trop vieux mais devait avoir au moins 80 ans. Le gnome portait une petite barbe bien taillée ainsi qu’une cape et des habits de chevalier. Le dénommé Olson s’avança vers le vieillard et le regarda avant de dire : « La magie du miroir, Narco… Ce doit être une des seules magies que tu ne connais pas… -En effet… murmura celui-ci, apeuré par la voix de son maître, et que me vaut l’honneur de votre visite ? Vous ne me l’avez pas précisée dans votre lettre. » Olson ne répondit pas et alla s’assoir sur un fauteuil plus spacieux que celui de Narco. Puis, il toussota et laissa apparaître son épée taillée à sa taille. Narco Lemn regarda la porte, afin de trouver un plan pour s’enfuir mais celle-ci était fermée et le gnome le regardait, un sourire triomphant sur le visage. Il se racla la gorge et annonça d’une voix grave : « Bien, commençons par le début… Depuis que votre fils est mort de la main d’un de mes hommes, vous vous êtes entièrement dévoué au Conseil de l’armée de l’est… Donc, mon propre Conseil dont je suis le dirigeant légal. Pouvez-vous me dire pourquoi ? -Et bien… bafouilla l’homme, indécis, je… je me suis dit que… que cette… ce conseil était ma patrie et que mon fils a été tué légalement… en tant que déserteur et meurtrier, il était normal qu’il meurt. Alors, j’ai décidé de prendre ce chemin… cette voie… -Vous semblez fort mal à l’aise, mais peu importe, cela ne fait que préciser mon enquête. Coupa Olson, ne quittant pas son sourire triomphant. Néanmoins, le Conseil n’accepte pas les gens que l’on appelle des traîtres. Cela fait trop longtemps que ça dure. Pour qui travaillez-vous ? -Je… Je ne comprends pas, s’exclama le vieillard en reculant le plus possible dans son fauteuil. -Je n’aime encore moins les menteurs… » Le Gnome s’avança, dégaina son épée et le pointa sur sa gorge. Le vieillard versa une goutte de sueur, se mêlant à son sang qui commençait à couler sur le tapis rouge. « Les traîtres comme toi doivent mourir. » Olson enfonça de plus belle la lame dans le cou du père d’un meurtrier et l’acheva. La tête tomba sur le sol et le gnome baissa la tête vers l’homme qu’il avait toujours regardé d’en bas. Puis, il se dirigea vers le miroir et partit.
Il faisait nuit lorsque le gnome arriva en chevauchant au camp d’une partie de l’armée de l’est. Puis, il attacha son cheval à l’une des barrières entourant la partie centrale du camp et se dirigea vers sa tente, l’épée immaculée de sang à la main. Il rentra dans sa maison de toile en soupirant et regarda la femme qui se tenait devant lui. Il lui sourit et l’enlaça dans ses bras, malgré sa petite taille comparé à la femme. Elle était rousse et ses yeux verts et doux semblaient émouvoir le monde entier, tant leurs tendresse était profonde. « Olson… murmura-t-elle -Oui Mirral, je suis rentré. » Sur ce, il l’embrassa tendrement et elle lui répondit son baiser. Enfin, ils arrêtèrent et Olson posa son épée sur une table, avant de s’assoir dans un fauteuil. Il alluma sa pipe et prit la peinture qui se tenait sur une étagère emplit de livres. Elle représentait une petite fille aux cheveux blancs et aux yeux bleus foncés. Il regarda Mirral et lui dit : « J’aurais tant aimé que tu la connaisse… Aëll. Je la considérais comme ma propre fille… -Je sais Olson, je sais, murmura-t-elle -Elle était si innocente, si sensible, je sais que je ne supporterais pas plus qu’elle si je savais qu’ils lui faisaient du mal… » Il souffla une bouffée d’air et soupira. Soudain, tous les souvenirs lui revinrent, c’est comme si il était là, dans cette forêt, non loin d’un village incendié… Olson arrêta son cheval. Il venait de percevoir des cris, et maintenant qu’il regardait mieux, il percevait du rouge… Le sang ? Le feu ? Surement les deux, pensa-t-il. Il sauta d’un bond et accrocha son cheval à un arbre, non loin du village qui, maintenant il en était sûre, avait été attaqué. Il voulut s’approcher, mais à ce moment-là, il fut pris de vertiges. Le feu l’avait toujours opprimé. Il s’arrêta brusquement à travers les arbres serrés de la forêt, et s’assit, les mains tremblantes. Enfin, il put se relever et remarquer l’atrocité de la scène. Du village, il ne restait plus que des ruines, des habitants, il ne restait plus que des cadavres. Il avait dût rester évanoui trop longtemps. « Je suis arrivé trop tard…murmura-t-il Je suis arrivé trop tard ! » Il avait dit ces derniers mots en hurlant sa rage et son désespoir, puis, il voulut chercher des survivants mais la chaleur lourde l’empêchait de faire un seul pas. Finalement, il alla se reposer contre un arbre et, un instant, il fut pris de haine pour le monde entier. Il parvint à enfin se relever et il décida de chercher courageusement dans les cendres et les ruines. Il eut de la chance car la chaleur commençait déjà à se dissiper, mais l’odeur, elle, ne semblait pas trop vouloir quitter ce village qui, en quelques heures, étaient devenu un cimetière. Il marcha donc dans les cendres, on prenant soin de soulever chaque pierre, chaque planche de bois. Enfin, il crut percevoir un pleur. Il courut jusqu’au bruit et là, il vit des survivants. Ou plutôt, une survivante. Elle devait avoir pas plus de 4 ans et c’est elle qui pleurait, ses cheveux blancs tâchés de cendres et ses yeux bleus brouillés par les larmes. Il vit tout de suite la raison de ses pleurs car il aperçut qu’elle était affalée sur quelqu’un. C’était une femme, aux cheveux noirs de jais et aux yeux bleus, sans vie. Il s’agenouilla près de la tête de la femme, posa ses doigts sur les paupières et ferla ses yeux bleus à jamais. Il remarqua tout de suite que la fillette avait arrêté de pleurer. Il remarqua aussi que ses larmes continuaient de couler toutes seules. Elle se leva, prit l’épée de bois qu’elle avait à sa ceinture et la pointa sur le cœur du gnome. Ce dernier se leva, malgré l’odeur du feu, et vit que la fillette était à peine plus petite que lui. Olson soupira et lui dit : « Ne t’inquiète pas. Je suis de l’armée de l’Est, notre modeste camp n’est pas loin de la frontière ennemie, je vais t’y amener… Mmh… Au fait, quel est ton prénom fillette ? » La fillette ne répondit pas tout de suite mais elle sembla moins méfiante et elle baissa un peu la garde de son épée de bois. Finalement, elle dit d’une voix rauque et cassée : « Aëllicia. C’est le nom que maman m’a donné. Elle m’a dit que cela voulait dire Espoir en Ancien Elfe. -Je vois, dit-il en souriant, c’est un très joli nom, moi, c’est Olson, et tu peux baisser la garde de ton épée, ces pirates ne viendront plus, et je suis ton ami. -Ce ne sont pas des pirates, cria Aëll d’une voix dure, c’est l’armée d’un chef assoiffé de sang, qui veut être à la tête du Monde Oublié. Je l’ai entendu dire qu’il venait d’un continent, loin d’ici, qu’il a nommé le Nouveau Monde. » Le gnome ne dit rien et il décida de prendre la femme, afin de la mettre là où les morts vont. Il la mit sur ses épaules et finalement, lui dit : « Je vais lui faire une plateforme… Tu peux me dire où elle voudrait qu’elle soit ? -La forêt, murmura Aëllicia. Dans la forêt, viens, je vais te montrer » Et elle la conduisit à un arbre, non loin d’un ruisseau. C’était le plus gros arbre de la forêt, le plus majestueux, et de loin, le plus vieux. Il semblait y avoir déjà une plateforme. Il monta la femme en haut de l’arbre, et là, il vit qu’il y avait un corps. Il devina tout de suite que c’était celui du père. Il posa la femme, récita une prière au nom du dieu de la forêt et redescendit. Ainsi, cette fille n’avait plus de famille. Mais bientôt, il se l’était juré, elle allait en avoir une. Après avoir chevauché toute la nuit vers le nord, ils arrivèrent au camp à l’aube. Durant le voyage, ils avaient eu le temps de parler et désormais, Aëllicia avait entièrement confiance en Olson. Après la réunion du conseil, il s’avéra qu’il pouvait la garder. C’est ainsi qu’à eux deux, ils firent une petite famille. Ils vécurent longtemps ensemble, la jeune fille semblait apprendre vite les enseignements de son père adoptif et elle fut assez vite forte pour tirer à l’arc. Bref, leur vie était tellement bien qu’ils en oublièrent le chef assoiffé de sang dont elle avait parlé. Mais un jour, le drame éclata. Au beau milieu de la nuit, Olson entendit un cri. Il se précipita dans la tente d’Aëll et là, il vit un homme, un jeune homme. Ce dernier s’écria : « Tu vois, tu n’es même pas capable de protéger ta fille ! J’espère que tu te souviendras de moi et de cette leçon ! Mon nom est Carl. Carl Lemn. Si tu essais de la chercher, je te tus. » Après ces paroles, il était entré dans le miroir, avec la fille inerte dans ses bras, et avait disparu. Olson ne s’en repentit jamais. Chaque jour, il voulait aller la sauver. Mais comment pouvait-il savoir où commencer ses recherches ? Quelques années plus tard, il avait rencontré Mirral et avait appris la magie du miroir. Puis, un soir, le jeune homme revint. C’est du moins ce qu’il pensait. Olson le tua. Malheureusement, il s’avérait être son frère. Il était connu dans le Nouveau Monde et dans le Monde Oublié comme le meilleur meurtrier. Il se nommait Farn Femn. Olson n’avait pu s’empêcher de verser une larme. A chaque fois qu’il regardait la peinture qu’il avait faîte d’elle, il se remettait à haïr et en colère tandis que son cœur se chargait de remords. Mais à chaque fois, Mirral s’approchait de lui et le prenait dans ses bras, comme cette fois. Le Gnome se leva et sortit, il se dirigea ensuite vers la petite cascade et mit sa tête sous l’eau. Il avait besoin de réconfort, certes, mais il avait aussi besoin de se réveiller de ce cauchemar, de se vider. Cela marchait quelques fois. Mais cette fois, aucun résultat ne se fit apparaître. Il avait beau remettre et remettre encore la tête sous l’eau, rien n’y faisait. Il comprit alors qu’il était trop tard. Cette fois, il allait devoir résister à son passé douloureux et combattre le futur sans pitié. Il ne voulait plus de ces souvenirs. Son enfance, son adolescence, tout l’oppressait et il ne se sentait presque jamais tranquille. Olson secoua la tête et sentit les gouttes froides descendre le long de son corps, et rentra dans sa tente. Mirral était déjà couchée et semblait dormir. Il la regarda un instant et comprit immédiatement qu’il ne la quitterait jamais, puis il détourna son regard et se déshabilla avant de se mettre dans le lit. Après avoir murmuré un je t’aime à Mirral, il se retourna et essaya de s’endormir. Au bout d’une heure environ, il y parvint et se retrouva dans le monde des rêves. Après une nuit agitée, il se réveilla. Mirral était déjà debout et préparait le repas en chantonnant une chanson de guerrier, d’un air heureux. Puis elle se retourna vers Olson et lui dit : « Mon amour… Je suis enceinte » Le gnome ne put contenir sa joie. Il sauta au coup de sa femme et l’embrassa tendrement avant de dire : « C’est merveilleux mon ange, merveilleux ». Il fut un temps sans guerre où Olson s’occupait d’affranchir de nouveaux élèves afin d’agrandir leur armée et gagner contre celle de la Terre du Feu. Il s’occupait aussi d’aider les écuyers à préparer les cheveux ainsi que les loups ou alors il devait soigner son propre loup, Ailgar. En effet, dès son plus jeune âge, il avait appris à monter sur un loup et était devenu chevalier au loup il y a quelques années de cela. Et enfin, la guerre imminente arriva. Ils décidèrent d’attaquer Laos à l’aube, en automne, tandis que les arbres changeaient de couleur et devenaient de sang. Ils conçurent les plans et décidèrent de passer dans les montagnes, afin d’éviter les volcans qui entouraient le passage et surtout, ils ne voulaient pas être à découvert. De plus, grâce au chemin qu’ils avaient tracé, ils pouvaient arriver de sorte que le château de Laos soit juste au-dessous d’eux. En bref, ils avaient tout établi, le roi Edgar Elio lui-même, ainsi que Olson et d’autres maîtres d’arme et chevaliers importants comme lui. Et enfin, le jour arriva. C’était le premier jour d’automne, les feuilles rougissaient presque à vue d’œil et surtout, une trompe de guerre réveilla Olson. Il se leva, d’un bond, et mit son armure en hâte, avant d’embrasser Mirral qui avait les yeux rougis. Le gnome présuma qu’elle avait pleuré toute la nuit. Il lui lança un dernier sourire avant de sortir hors de sa tente, l’épée de cristal bleu à la main. Puis, il se dirigea vers son loup Ailgar et le sortit de sa cage. Ce dernier poussa un grognement féroce avant de venir se frotter contre son maître, tous crocs dehors, près pour l’ascension dans les montagnes. Le chevalier sourit à son loup et monta sur lui. Il éprouva un grand plaisir de remonter sur son dos, après toutes ces années sur un cheval. En effet, cela avait une grande différence. Contrairement au cheval, le loup était gros et ses muscles se voyaient parfaitement. De plus, lorsqu’il marchait, il ne sentait même pas la présence de quelqu’un sur son dos et il avançait donc normalement en faisant de grand pas afin d’aller plus vite. Tout ça, Olson l’aimait et il trouvait toujours que le loup était beaucoup mieux que le cheval. Olson caressa son loup avant de rejoindre le roi Edgar et son homme de main, un jeune homme qui ne montrait presque jamais son visage. D’après les souvenirs d’Olson, il était brun. D’après ceux de Mirral, il avait les cheveux châtains clairs. Il le regarda donc et celui-ci lui lança un regard froid et distant. Olson haussa les épaules et jeta un œil derrière lui afin de voir si l’armée était au complet. Le roi hocha la tâte et il lança un « hiaaaa » qui déchira la foule. Et ainsi, l’armée s’élança en foulant l’herbe jaune de la plaine qui s’étendait d’Alinoê aux montagnes qu’ils devaient traverser. Le premier soir, ils campèrent au pied des montagnes. Dans cette partie du pays, l’eau était rare et il fut difficile d’en trouver assez. Un soldat dût aller jusqu’à la source du Lyam, le fleuve qui coulait en grande partie dans la terre de Lar. Il n’en revint que deux heures après la tombée de la nuit, avec assez d’eau pour le soir. Le lendemain, le plan ne se passa pas comme prévu. Olson et surement toute l’armée furent par une trompe de guerre beaucoup plus grave que leur propre son. Ils se mirent tous sur pied et sortirent presque tous au même moment pour voir ce que cela signifiait. Le gnome ne mit pas longtemps avant de voir la terreur qui arrivait. C’était une armée. Une longue armée qui venait de l’est, qui venait du passage entouré de volcans. C’était l’armée du roi Liénorr. Il passa son armure en hâte et prit son épée ainsi que son arc, sa dague et son poignard. Il monta ensuite sur Ailgar et s’élança aux côtés de son roi. Puis, le roi, nerveux par ce changement de plan, se tourna vers l’armée et lui annonça d’une voix forte et imposante : « Soldats, amis, chevaliers, élèves, famille, vous êtes mon sang, je suis votre chair, vous êtes mes mains, je suis vos yeux. Aujourd’hui, vous ne vous battez pas pour l’honneur de votre pays, mais pour votre famille et vos amis qui ont été assassinés par Liénorr et ses troupes. Vous vous battez par vengeance, vous vous battez pour sauver votre vie et celle des autres. Alors, battons-nous ensembles, jusqu’à ce que la mort nous prenne la main pour nous mener dans l’au-delà. Jusqu’à ce que nos épées tombent, que ce soit pour gagner ou pour perdre, nous devons tous les tués. N’ayez pas pitié. La pitié ne vous sauvera pas de votre haine envers eux. La pitié vous détruira peu à peu et vous rongera de l’intérieur. S’il vous plaît, mourrez pour une noble cause, pour votre cause. Ou vivez pour ceux que vous aimez. Ce n’est pas un choix qui vous attend là, mais le destin. » Un cri uni de la foule se fit entendre et tous levèrent leurs épées. Pendant ce temps, Liénorr s’était rapproché. Le bruit des sabots des chevaux se fit plus proche et l’on pouvait entendre leur roi crier. Le roi se retourna vers son destin et poussa un cri de guerre. Un cri noble et humain qui allait changer la face de leur pays et de la terre du feu. Finalement, les cheveux et les loups commencèrent à avancer. Lentement puis soudainement, le roi Edgar se lança dans la gueule de l’ennemi.
II L’île d’Entïrr La jeune fille aux cheveux blancs se réveilla et regarda autour d’elle. Apparemment, elle n’avait pas changé d’endroit depuis plusieurs années. Contrairement à ce qu’elle avait pensé, leur voyage avait été très court. Elle se leva et regarda, comme toujours, son bracelet de cuivre où, en fines lettres, étaient gravé son prénom : Aëllicia. Elle sourit puis décida de s’habiller afin d’être présentable. Enfin, elle sortit de sa chambre et se dirigea vers le salon. Carl Femn y était déjà ainsi que son fils, dont elle ne savait toujours pas son prénom. Elle haussa les épaules et aperçut aussi sa fille, une rouquine de l’âge d’Aëllicia ou un peu moins et habillée comme un homme. Celle-ci semblait ne pas trop apprécier leur hôte et elle ne lui adressait jamais la parole. Enfin, Aëll s’assit sur l’un des fauteuils et vit immédiatement que quelque chose n’allait pas dans le regard de Carl. Il ne tarda pas à se faire comprendre. « Après la mort de Farn, mon frère assoiffé de sang et complètement fou, il y a la mort de mon père… Encore tué par ce dingue d’Olson ! ». Il soupira et regarda Aëllicia, les yeux emplis de haine : « Tout ça, c’est de ta faute Enfant Du Destin ! ». Il voulut s’approcher d’elle mais son fils l’en empêcha. Enfant Du Destin. Aëll s’était habituée à ce nom, mais elle se demandait toujours pourquoi, au cours de ces 4 dernières années, ils l’appelaient ainsi. Elle remercia le jeune garçon aux cheveux bruns de son père Carl d’un sourire er repensa à Olson. Elle se demanda s’il avait changé. Peut-être même qu’il était mort après tout ce temps passé. L’avait-il oublié ? Elle, non, elle pensait à lui chaque jour en méprisant tous ceux qui l’entouraient, surtout Carl. Sur ce, elle se leva pour aller dehors, en prenant soin de ne pas regarder la famille Femn. Une fois dans le couloir, elle courut jusqu’au jardin et s’y retrouva enfin à l’aise. Comme à chaque fois qu’elle venait ici, elle vit cette pente qui descendait jusqu’à cette grande étendue bleue, calme et mystérieuse. Elle écouta le son des vagues mais très vite, des bruits de pas se firent entendre. Elle se retourna vivement et vit le fils de Carl, avancer vers elle. Puis, il s’assit. Il y eut un long silence, mais finalement, la jeune fille daigna enfin parler : « Merci pour tout à l’heure... -Il n’y a pas de quoi ma mignonne, susurra-il en approchant les lèvres de son oreille -Je… Comment te nommes-tu ? Après toutes ces années, je ne sais pas ton prénom, ton père t’appelle toujours Femn… dit-elle en s’écartant prudemment de lui. -Aodren, répondit-il en se rapprochant d’Aëllicia. -C’est un très beau nom… murmura-t-elle. -Merci. Mais pas aussi beau que le tiens, Aëllicia » Il ne l’avait jamais appelé par son prénom. Elle lui sourit timidement avant de demander : « Que veut dire ton prénom ? Moi, en Ancien Elfe, il veut dire Espoir -Je sais, moi, il veut dire Eau Royale… Ce n’est pas de l’Ancien Elfe mais de l’Ancien Nain plutôt… Ou Gnome, si tu préfères. Tu sais que tu es très belle ? Ajouta-il en s’approchant tellement d’elle que leurs épaules se touchaient. -Je… » Il n’eut pas le temps de dire quelque chose. Il lui tourna la tête, tendrement, et l’embrassa avec fougue. Au début, elle voulut se dégager mais il la tenait bien. Alors, elle joua le tout pour le tout et lui rendit son baisé. Le passé resurgit. Aëllicia se demandait ce que c’était l’amour, surtout lorsqu’elle vit deux personnes du camp s’embrasser en cachette. C’était deux hommes. Elle en fut tellement dégoutée qu’elle s’était enfuie en courant et elle était arrivée par hasard à l’endroit ou somnolait Olson. Elle eût alors une idée. Après tout, peut-être qu’embrasser était une chose agréable. Elle s’approcha du gnome et lui déposa un baisé sur les lèvres. Il se réveilla en sursaut mais elle eût le temps de se cacher derrière l’un des rochers non loin de là. Il n’avait donc jamais sût qui l’avait embrassé ce jour-là et elle s’était jurée de garder le secret pour elle-même. « Aëll … » Elle n’avait pas vu qu’il avait arrêté et pas non plus vu qu’il avait mis sa main dans les cheveux blancs et soyeux. Elle lui sourit et en profita pour lui demander : « Où sommes-nous ? Et pourquoi me voulez-vous ? -L’île d’Entïr… Et je ne sais pas trop pourquoi mon père te veut… Peut-être était-ce un cadeau pour moi ? » Il mentait, Aëll le vit dans son regard, il savait très bien pourquoi ils la voulaient elle. Il savait aussi pourquoi ils l’appelaient l’Enfant Du Destin. Mais elle était allée trop loin. Elle eut une autre idée. Elle l’entraîna derrière un buisson et lui caressa le visage. Puis, soudainement, elle bloqua la main sur sa bouche et sortit le poignard qu’elle avait pris à la sœur d’Aodren. Elle le plaqua sur le sol et se mit à califourchon sur lui, le poignard pointé sur sa gorge. Elle vit une goutte de sueur apparaître sur le visage du jeune homme et elle lui demanda une nouvelle fois : « Que me voulez-vous » Elle avait enlevé la main de sa bouche. Il aurait pu hurler mais il ne le fit pas, il se contenta de sourire et de dire : « Ce n’est pas pour mon père… Il a été chargé d’une mission, c’est pour quelqu’un d’autre, un type supérieur à Carl, sans doute. Il est venu, une fois, alors que tu n’étais pas encore là. Je l’ai vu, du moins, sa silhouette. Il est de taille moyenne et assez mince, il porte toujours un long manteau et a le visage caché. Il a la voix d’un jeune homme et les yeux froids. Il veut faire quelque chose pour changer la face du Monde Oublié… Je… C’est tout ce que je sais. » Elle le relâcha, satisfaite et prit Aodren par le col afin de le relever. Elle lui murmura : « Merci, mais tâche de ne rien dire de cette entrevue à qui que ce soit. Sinon, tu peux t’enterrer à l’avance ». Elle rangea son poignard et partit en courant dans la maison. Je me suis fait berner par une fille de 14 ans, songea-t-il, je suis vraiment le plus nul de ma famille, j’ai 19 ans et je suis toujours aussi inutile. Il baissa la tête et vit que quelqu’un l’observait. Il était de taille moyenne, assez mince, le visage caché par une capuche. Aodren comprit immédiatement le danger qu’il courait. Il essaya de s’enfuir mais l’homme lui barra le passage et daigna enfin montrer son visage. Il avait des cheveux châtain foncé et des yeux noirs. Il sortit sa dague et voulut tuer Aodren. Mais à ce moment-là, Carl entra dans le jardin et l’homme disparut aussi vite qu’il était apparu, après avoir murmuré : « On se retrouvera Aodren Femn, traître de sa famille et de son camp… » Aëllicia avait décidé d’établir un plan de fuite. Malheureusement, elle ne savait même pas comment elle était arrivée ici. Elle courut demander à l’une des servantes du manoir et celle-ci lui répondit qu’il utilisait deux moyens : le cheval et la magie du miroir. Elle avait aussi rajouté qu’il aimait alterner pour effacer les pistes. Finalement, Aëllicia ne se trouva pas bien avancée. Non seulement elle ne connaissait pas la magie du miroir, mais en plus, elle n’avait pas de cheval, ni de bateau. Elle entreprit donc de chercher des indices plus précis sur cet homme étrange. Elle se demanda ce qu’il voulait changer dans ce monde, et si ce serait mieux ou moins bien que maintenant. Elle se demanda aussi, plus que n’importe quelle question, ce qu’elle venait faire ici, elle, l’Enfant Du Destin selon les Femn et une petite fille douée selon Olson. Elle soupira à la pensée de ce dernier et décida de faire sa première recherche la nuit même. Elle devait être couchée depuis trois heures au moins et le silence régnait dans le manoir. Elle se leva en silence et se dirigea sans bruit vers la porte et, grâce aux longues heures d’attente, les yeux ouverts dans le noir, elle parvint à voir où elle marchait. Elle sortit sans le moindre plissement de robe et se retrouva dans le couloir. Puis, elle alla droit à la bibliothèque. Malheureusement, la porte, comme chaque nuits, était fermée à clé, surement parce que Carl y tenait beaucoup. Cela voulait bien dire qu’il cachait quelque chose, même à ses propres enfants qu’il ne laissait même pas entrer dans cette partie du manoir. Elle trouva une aiguille dans sa poche et enleva le bout de fil qui y était resté. Puis, elle inséra l’objet dans la serrure et, après quelques minutes d’essais, elle y parvint enfin. Elle poussa la porte qui grinça et combla le silence de la maison et enfin, après avoir regardé si personne ne sortait de sa chambre, elle entra dans la mystérieuse bibliothèque. Ce qu’elle vit là l’effraya. Elle n’avait jamais vu autant de livres et elle était sûre que cet endroit réunissait la totalité des livres du Monde Oublié et peut être même certains du Nouveau Monde. Elle resta sans voix et immobile un moment avant de se décider à vraiment s’avancer parmi les étagères de la pièce. Cette nuit-là, elle ne trouva presque rien qui l’intéressait. Elle avait tout d’abord cherché s’il n’y avait pas un registre renfermant tous les titres des livres, mais elle n’avait pas trouvé. Il devait être dans une autre pièce. Elle s’était donc aventurée au hasard et n’avait trouvé qu’un livre, peut-être intéressant : Le Destin Du Monde Oublié. Elle n’avait même pas eu le temps de trouver des informations car l’aube devait approcher dans moins de deux heures. Elle avait enfin fermé la porte de la bibliothèque, le livre en main et s’était jeté dans son lit. La nuit suivante, elle se dit qu’elle devrait rester là, à lire le livre, en espérant que chaque lettre lui apporterait un peu plus de précisions. Après avoir lu quelques pages, elle trouva enfin quelque chose d’intéressant : « CE SONT SES CHEVEUX BLANCS QUI ONT FAIT D’ELLE LA DESTINEE. C’EST ELLE QUI DEVAIT MONTER SUR LA PIERRE. » Elle retint son souffle et chercha plus de précisions. Çà et là, il manquait des pages, les mots étaient effacés ou alors, il y avait des taches ainsi que des déchirures. Finalement, elle trouva un autre passage : « ELLE DEVRA ETRE SACRIFIEE PAR LE SANG LUI-MEME… ELLE DEVRA ETRE TUEE AVEC LA FILLE AUX CHEVEUX ROUX…» Cette fois, elle en eut le souffle coupé. Elle referma le livre et comprit. Mais il y avait un problème. A quoi servait Aodren dans ce sacrifice ? Et pourquoi ce devait être une rouquine ? Tant de questions qui tournaient dans sa tête qu’elle faillit s’évanouir. Mais elle reprit contrôle d’elle-même et se calma. Elle en savait trop. Trop pour deux nuits de recherches. Mais il lui manquait un élément. Un élément et elle saurait. Tout. Ou presque. Certes, il lui manquait le lieu et la date mais c’était des détails et si elles ne les savaient pas, cela avait peu d’importance. Elle songea un instant et Aodren et à son baisé. Peut-être est-ce la Destinée…songea-t-elle. Elle se réveilla au beau milieu de la nuit. Elle toucha ses cheveux roux et eut tout de suite envie qu’ils soient d’une autre couleur. Certes, son père ne lui avait rien dit, mais elle avait deviné toute seule. Elle avait une place importante dans le changement du Monde Oublié, et surement à cause de ses cheveux. Depuis le jour où il avait accueilli l’homme encapuchonné chez eux, il semblait plus distant avec ses enfants et il se mit lui aussi à détester la couleur des cheveux de sa fille. Auparavant, il les aimait beaucoup. Mais cette époque-là était finie. Quelques fois, elle entendait son père pleurer et prier les Anciens Dieux et elle le prenait en pitié. Mais ce n’était qu’à ces moments-là. Ensuite, il avait amené cette fille à peine plus âgée qu’elle, ici et désormais, elle redoutait le futur. La rouquine se leva et voulut tuer cet homme. Malheureusement, c’était un guerrier accomplit, qui avait tué de nombreux ennemis. Elle, n’en avait tué aucuns. Elle soupira et voulut voir son frère. Elle ne savait pas quelle place il allait prendre dans ce moment qui allait changer la face du Monde Oublié. Elle redoutait le pire mais essaya de ne pas y penser. Dernièrement, elle se demanda pourquoi il fallait faire un sacrifice pour tout changer. Puis, elle sembla comprendre. Mais elle se dit que c’était impensable. Elle n’était pas faite pour être quelqu’un d’important dans ce monde qu’elle jugeait affreux. Et Aëllicia ne semblait pas être non plus une personne comme ça. La jeune fille sortit donc de sa chambre et commençait à se déplacer lorsqu’elle vit l’arbre généalogique dans le couloir. Elle s’arrêta un instant et regarda son nom : Danaë. Il y avait une image d’elle lorsqu’elle était un bébé et son frère, lui, n’en avait pas du tout. Elle soupira et regarda la plus vieille génération de l’arbre. C’était le grand père de Narco, son propre grand-père. Il se nommait Elkei Shtain et sa femme portait le nom de Laïla Femn. Danaë n’avait jamais porté un très grand intérêt pour sa famille. Non pas qu’elle ne l’aimât point, mais plutôt qu’elle trouvait sa famille un peu étendue et qu’elle n’avait pas la moindre envie de connaître tout le monde. Pourquoi ? Elle ne le savait pas. Elle aimait la solitude, c’était peut-être pour cela. Elle haussa les épaules et continua de marcher dans le couloir. Enfin, elle arriva devant la porte de la bibliothèque. Là, elle vit que la porte était ouverte. Son père avait-il oublié de la fermer ? Elle regarda à l’intérieur et vit Aëllicia, chercher des livres. Elle en avait déjà étalé pas mal sur le sol. Danaë ne s’étonna même pas de la voir ici. Elle rentra silencieusement à son tour et dit assez bas : « Aëllicia ? Tu fais quoi ? » La jeune fille tressaillit et se retourna vers Danaë, le poignard à la main. Lorsqu’elle la vit, elle la regarda avec méfiance et lui demanda : « Et toi, que fais-tu ici ? » La rouquine soupira et jeta un œil sur les livres posés sur le sol. Il put voir quelques titre comme : Le Pouvoir Sans Limites ; La Mort pour la Vie ; Le Monde Oublié et sa fin ; la Prophétie de la Destinée. Elle n’eut pas le temps d’en lire d’avantage car Aëll pointa son poignard sur son coup et lui siffla : « Réponds à ma question ! -Je me suis réveillée, je me suis promenée dans le couloir et j’ai vu la porte de la bibliothèque ouverte. Ensuite, je suis rentrée ici. » Aëllicia rangea son poignard et soupira. Elle se méfiait de tout le monde depuis qu’Aodren lui avait dit tout ce qu’il savait. Finalement, c’est Danaë qui lui retourna la question : « Et toi ? demanda-t-elle bien qu’elle sache déjà la réponse -Je…, souffla-t-elle en hésitant, je cherche des informations sur moi… et toi… ainsi que ton frère. » La jeune fille aux cheveux roux la regarda et finit par dire : « Après tout, je suis aussi concernée n’est-ce pas ? Alors continuons les recherches ensembles ou j’alerte la maison que tu es là… » Aëll sembla hésitante. Après tout, une aide de plus ne me ferait pas de mal, songea-t-elle. Le regard de la jeune fille s’éclaircit et elle lui dit en souriant : « Bien sûr, tu peux m’aider à chercher si tu veux ! Il n’y a pas de soucis ! » Danaë sembla surprise par cette confiance soudaine mais elle essaya de ne pas y prêter attention. Elle hocha la tête et entreprit les recherches.
Maman Câline, Cousine Bel, Tonton Lordor et grand mère Saphira *w* Vous êtes ma famille chérienounetteeeuuuh <333 Vive les Always !!!
Dernière édition par Bella Snape le Jeu 22 Aoû - 20:34, édité 1 fois